Retour d’expérience de 20ans, ce projet pilote a eu pour objectif la restauration du cours d’eau du Vistre. Il a permis de mettre en avant les enjeux, bonnes pratiques et choses à éviter lors de la réalisation de ce type de projet. Lors d’une visite organisé par la Compagnie des Forestiers, en présence de l‘EPTB du Vistre, les ahérents ont pu décrouvrir les enjeux liés à ce projet.
Contexte et enjeux
Le Vistre est un fleuve côtier, qui prend sa source au nord-est de Nîmes. Il s’écoule sur 46 kilomètres à travers une vallée de faible pente. Entre 1947 et 1951, il connaît de lourdes modifications de son tracé : recalibrage, rectification de méandres. Puis, dans les années cinquante, un important réseau de fossés est créé dans le lit majeur.
Au final, le Vistre devenu rectiligne, s’est enfoncé de 1 à 2 mètres et a triplé sa capacité hydraulique ce qui a conduit à une banalisation des habitats du cours d’eau. La ripisylve perchée s’est de ce fait déconnectée du lit mineur.
Milieu récepteur des rejets de la station d’épuration de Nîmes, la qualité de ses eaux se dégrade ce qui pousse le syndicat mixte du bassin versant du Vistre a proposer un schéma d’intervention de réhabilitation du cours d’eau dans les années 2000.
Les travaux de génie écologique
Les travaux de génie végétal ont été réalisés par la Compagnie des Forestiers tandis que le terrassement a été réalisé par l’entreprise Valérian ( Spie batignolles Valérian).
L’objectif était de réhabiliter la morphologie et le fonctionnement naturel du cours d’eau, de réduire le risque d’inondation et de réduire les apports en pollution directe et diffuse.
Pour cela, ont été prévus : un reméandrage de 1900 mètres, la végétalisation des berges et la restauration de zones humides.
Source : la Cie des forestiers
Les travaux de génie végétal ont été réalisés par la Compagnie des Forestiers tandis que le terrassement a été réalisé par l’entreprise Valérian ( Spie batignolles Valérian).
L’objectif était de réhabiliter la morphologie et le fonctionnement naturel du cours d’eau, de réduire le risque d’inondation et de réduire les apports en pollution directe et diffuse.
Pour cela, ont été prévus : un reméandrage de 1900 mètres, la végétalisation des berges et la restauration de zones humides.
- 86 000 m3 de terrassement sur 1900 mètres ont été réalisé pour créer le nouveau méandre avec : lit d’étiage, lit moyen, buttes, talus et 4 hectares de bassin de lagunage remodelés.
- 1 000 ml de fascines de saules, et d’hélophytes ont été placés, 5 000 m2 de géotextile posés, 1 550 boutures réalisées, 16 115 hélophytes, 10 000 arbres et arbustes plantés. Une 10aine d’Ha ensemencés.
Les enseignements du projet
Le premier projet a été réalisé en collaboration avec les propriétaires, mais aujourd’hui l’achat du foncier par l’EPTB Vistre permet une meilleure gestion des espaces.
Le terrassement de ce projet a eu pour conséquence une forte compaction, un travail du sol a dû être réalisé pour la plantation des essences. Aujourd’hui, cette problématique est prise en compte dès le début du projet.
Depuis l’année 2007, l’EPTB Vistre a entrepris de lutter contre la propagation de la Jussie dans les cours d’eau du bassin versant du Vistre.
Ils ont observé que la Jussie ne se développe pas ou très peu dans les cours d’eau dont la morphologie se
rapproche de celle d’un cours d’eau naturel présentant des méandres, un lit d’étiage peu large favorisant la
vitesse d’écoulement estivale et des berges arborées favorisant l’ombrage. Lorsque une de ces conditions
manque, la Jussie peut se développer par petite taches qui disparaît après plusieurs années, laissant apparaître une risberme végétalisée par des plantes aquatiques autochtones.
L’arrachage de la Jussie ne doit pas être systématique mais doit être conduit après observation des zones infestées. Ces observations préalables doivent permettre de décider des modalités d’arrachage ou de suivi à mettre en oeuvre.
Alexandra MARTIN,
Animatrice des groupes régionaux UPGE Occitanie et PACA