Veuillez recevoir tous nos vœux de joie et de paix : une nouvelle année nous est offerte pour changer le monde.
Mais en fait, pouvons-nous vraiment changer le monde, ou bien simplement accompagner le changement ? Car il est indubitable que changement il y a, que ce soit par les merveilles technologiques qui ne cessent de révolutionner notre quotidien, ou par les pressions sociales, climatiques ou écologiques. Oui, nous vivons une période de révolution dans tous les domaines, et il nous appartient de nous positionner pour ne pas subir, mais accompagner ces révolutions.
C’est l’objet même du génie écologique : faire un lien entre l’humanité et les systèmes vivants pour accompagner les évolutions biologiques, économiques et sociales tout en restant attaché aux réalités naturelles. La vie nous montre un chemin, et les professionnels de la biodiversité que nous sommes avons la délicate mission de traduire ce message pour nos sociétés en recherche de sens.
Finalement, le véritable objectif du génie écologique n’est pas de « réparer la nature » ou de « protéger des écosystèmes sensibles », mais d’accompagner notre temps pour qu’il puisse s’inspirer des systèmes vivants, afin de retrouver ce que nous sommes peut-être en train de perdre dans notre monde rapide et technologique : notre nature d’être vivant et notre humanité. Car notre humanité ne peut s’exprimer que par le don et le service, la relation à l’autre (humain et non humain), la coopération et le respect du bien commun.
Nous avons cette chance incroyable de vivre une époque de changement. Nous n’avons pas forcément décidé de l’origine des changements en cours, mais nous pouvons encore en décider l’issue : elle ne dépend que de notre choix et de notre détermination.
Alors pour cette année 2018, prenons la résolution d’arrêter de nous plaindre de cette époque, et de lancer des cris d’alarme qui ne sont que des incantations qui camouflent notre peur d’agir. Place à l’action, avec la vie, par la vie, pour la vie et l’humanité, car c’est à nous de décider ce que doit être notre temps : « les temps sont mauvais ? Soyons bons et les temps seront bons, car nous sommes le temps » disait déjà Augustin d’Hippone au Vème siècle.
Alors en avant pour un changement radical pour retrouver notre humanité liée aux systèmes vivants.
Vive la Vie !
Patrice Valantin
Président de l’UPGE
Gérant de Reizhan