Ouest Am’ mène en 2016-2017 une mission de suivi de l’avifaune du lit mineur de l’estuaire de la Loire.
Depuis longtemps, la notoriété ornithologique internationale de la Basse-Loire est principalement liée au rôle majeur joué par l’estuaire à l’égard des laro-limicoles (goélands, mouettes, petits échassiers : bécasseaux, gravelots, pluviers, barges, courlis, chevaliers, avocettes, vanneaux, etc.) et des anatidés (canards, oies et bernaches hivernants et migrateurs du Paléarctique occidental (et spécialement par les vasières de sa section aval). L’estuaire de la Loire a certes fait l’objet de très nombreux inventaires et études ornithologiques, mais souvent sectoriels ou limités dans le temps.
En 2010-2011, le Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire (GPMNSN) a donc confié à une équipe composée du bureau Ouest Am’ et de l’Université Rennes 1, la réalisation d’une étude plus générale des modalités qualitatives (fonctions biologiques) et quantitatives d’occupation du lit mineur (fleuve, vasières, bancs, îlots et bras…) sur un cycle annuel complet, incluant les différentes catégories d’oiseaux d’eau (nicheurs, migrateurs, hivernants), ainsi que l’analyse de la complémentarité fonctionnelle des différentes surfaces marnantes du lit mineur de l’estuaire à l’égard de l’avifaune aquatique.
Dans ce contexte estuarien dynamique et très évolutif, le GPMNSN a décidé de reconduire la mission en 2016-2017, avec le même consortium Ouest Am’ – Université de Rennes, et ce afin de compléter et d’actualiser ces suivis inaugurés en 2010.
Le suivi de la distribution des oiseaux d’eau au cours de la marée et à l’échelle de l’estuaire de la Loire est réalisé par l’intermédiaire de comptages globaux et par secteurs géographiques, à raison de 8 journées d’observations par mois, en bateau et par voie terrestre, pendant une année, mobilisant une équipe de 5 ornithologues. À ces missions s’ajoutent celles qui se rapportent au dénombrement des nicheurs, aux flux d’individus, aux directions de déplacement d’oiseaux d’eau entre l’estuaire interne et l’estuaire externe, etc.
La campagne de collecte des données sera suivie par une phase d’analyse, accompagnée de cartes synthétiques, afin d’illustrer les caractéristiques, les enjeux et les fonctionnalités avifaunistiques de chacun des secteurs géographiques de l’estuaire de la Loire :
- richesse spécifique;
- variations phénologiques;
- occurrence des espèces;
- abondance relative des espèces;
- densité par espèce;
- rôle fonctionnel de chacun des secteurs;
- flux et axes de vol…
Outre leur apport à la connaissance scientifique de l’estuaire, de ses fonctionnalités et de ses biocénoses, les investigations menées constituent, pour le GPMNSN et ses partenaires, une aide à l’élaboration de programmes de protection, de restauration, d’aménagement, voire de création d’habitats « naturels » dans le cadre de sa politique environnementale.