L’entreprise Ter-Qualitechs existe depuis plus de 20 ans. Nous avons plus de 600 clients répartis dans une dizaine de départements du Grand Ouest : grandes cultures, cultures fourragères et légumières pour des surfaces allant de 12 à plus de 1 500 hectares pour tout type d’agriculture (conventionnelle, bio…).
La caractéristique essentielle de Ter-Qualitechs est que nous ne sommes rémunérés que par les honoraires versés par les clients. Cela nous oblige à une performance permanente. En effet, le coût de notre prestation doit être compensé par la plus-value générée par nos conseils, sinon l’agriculteur ne travaillerait pas avec nous. En conséquence, lorsque nous avons un nouveau client, nous travaillons sur son exploitation comme si c’était la nôtre. Nous n’avons d’autre objectif que celle de la performance agronomique et économique : pas d’objectif de vente d’intrants ou de machines, par exemple.
Pour être parfaitement pertinent, le conseil doit être adapté à chaque parcelle et à chaque type de sol. Aucune pratique ne peut être systématique. Nous travaillons avec le vivant et c’est donc le vivant qui commande.
« On a eu un grand espoir quand Bruxelles a voulu imposer la séparation de la vente et du conseil il y a cinq ans. C’est la première fois que les coopératives et les négociants étaient d’accord. Aujourd’hui, la plupart des technico-commerciaux ne sont pas au service des agriculteurs. Quelques-uns sont tiraillés entre leur conscience et les objectifs commerciaux.
La conséquence, c’est un fort impact environnemental à cause d’une utilisation de produits phytosanitaires parfois injustifiée, ce qui a aussi des conséquences agronomiques et génère des résistances.
Les différents instituts, certaines coopératives et syndicats contribuent tous à ce que ça ne change pas pour que chacun puisse garder sa place. Il faut sortir de ce modèle d’après-guerre, recréer la coopérative : tant que l’agriculteur en a la maîtrise ça peut être un excellent outil. Une coopérative à taille humaine : ça marche. Au-delà d’une taille critique, elle n’est plus au service de l’agriculteur. »
José Godineau
Céréalier
Nous accompagnons nos clients tout au long de la chaîne de production en les conseillant entre autres pour acheter les bons produits, optimiser la gestion des intrants, adapter l’itinéraire technique en utilisant au mieux les potentialités de l’agrosystème pour enfin bien valoriser la production. Le potentiel du sol est exploité de la meilleure façon : par exemple, si nous évaluons qu’il est de 80 quintaux, on cherchera à adapter les pratiques pour obtenir ce résultat, si l’année climatique est favorable, tout en limitant les intrants à ce potentiel.
Cette approche basée sur l’efficience permet de diminuer très fortement les intrants, engrais ou produits phytosanitaires en en divisant l’utilisation parfois par 10, voire en la supprimant, tout en maintenant et le plus souvent en augmentant la production et les revenus de l’agriculteur.
Hervé Tertrais
Président
Ter-Qualitechs
« Comment peut-on aujourd’hui acheter au technico-commercial de la coopérative ? Il conseille et il vend. Il a évidemment intérêt à vendre plus. Bien sûr, avec la coopérative, ça paraît plus confortable, on se pose moins de questions. Avec le conseil indépendant, on n’éradique plus systématiquement sans réfléchir, mais on maîtrise le risque.
Les conseillers indépendants sont payés uniquement par nous, agriculteurs. Ils n’ont aucun intérêt à vendre des produits, au contraire. On se pose alors les questions suivantes : « Est-ce nécessaire d’utiliser tel intrant ? Comment en utiliser moins, pile au bon moment, au stade optimum ? » On n’est jamais en systématique. C’est un retour à l’observation du milieu. Je me force à prendre le temps de faire le tour des parcelles. »
Michel
Polyculture élevage